Vendredi au CCA Rem Koolhaas affrontait en débat l'américain Peter Eisenman. Pour ceux qui n'ont pas eu la chance d'assister aux conférences des deux starchitectes, je vous la résume. Rem Koolhaas a abordé la nécessité d'une architecture globale plutôt que centrée sur la performance spectaculaire. Il a aussi noté sans ménagement qu'il faut arrêter de penser que l'occident occupe le centre du monde, alors que le mouvement et l'effervescence sont de toute évidence en Asie. Eisenman, ce subtil américain ouvert ouvert ouvert, a déclaré d'office qu'il ne mettrait jamais les pieds en Chine.
J'en suis sortie fâchée. Je n'allais pas là-bas pour entendre l'américain, qui était un cheveu dans ma soupe. Et bien malgré nous, c'était lui qui faisait le plus de bruit, ce cliché sur pattes. Bruyant, arrogant, vicieux. Et par dessus tout, un coupeur de parole entraîné. Ce qui a laissé peu de Rem, et beaucoup de cheveux dans la soupe.
À ce niveau de célébrité, je préférerais croire qu'un homme assume une responsabilité intellectuelle face à un groupe de 1000 personnes, composé en majorité d'étudiants. NON. On peut être con en bas de l'échelle, on peut être con en haut de l'échelle.
Rem Koolhaas.
Perdez pas de temps, c'est celui-là qu'il faut connaître.
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