28.3.07










La première utilisation des miroirs fut sans doute pour se regarder soi-même (coquetterie).
Dit Wikipédia.
Un miroir est une surface suffisamment polie pour qu'une image s'y forme par réflexion. On peut se voir en utilisant le reflet à la surface de l'eau (comme Narcisse) ou dans une vitre; dans ce cas la réflexion est partielle tandis qu'avec un miroir parfait la réflexion est totale.
Je lis l'encyclopédie avec une idée derrière la tête, et m'y immerge comme dans un roman. C'est bon, ça rassure, ça me
donne l'impression d'exister.
Le miroir plan renvoie une image fidèle (mais inversée) de la personne qui se regarde dedans. Il permet de se voir tel qu'on est, mais toujours sous un seul et même angle (face à face et inversé), notamment avec ses défauts.
Je voudrais bien que ce soit vrai. Mes défauts ce n'est pas face à face que je les vois. Dans le miroir, si je me regarde assez longtemps, peu à peu ma raison se dissout. Chaque seconde me rapproche de la conviction de me trouver devant un étranger. Une minute passe. Deux. Oui, j'en suis convaincue, ce n'est pas moi que je regarde. C'est un autre. Et visiblement il ne me trouve pas sympathique.

www.exactitudes.com



23.3.07


BONNE FÊTE BONNE FÊTE BONNE FÊTE BONNE FÊTE BONNE FÊTE BONNE FÊTE

22.3.07




La vérité, aujourd'hui sur le blog de MUTA.
Il est temps de mettre fin à ce petit jeu qui dure depuis trop longtemps. Après l'inauguration de CUlt et cult, je suis devenue graduellement insatisfaite de l'absence d'irrévérence présente en mes pages. Un soir où, sous l'effet de certaines substances, l'angoisse se faisait plus pesante, je n'y tins plus. CUlt et cult n'arrivait plus à me contenir. Ma langue venimeuse s'est libérée, une autre personnalité a éclaté, Muta est né. Petit à petit, le combat entre miss D. et MUTA est devenu de plus en plus difficile à contrôler.
Les deux personnalités se sont scindées. Je me suis mise à répondre à mes propres articles, avec un nom, puis avec l'autre. Mon lectorat s'est élargi. Le phénomène a pris de l'ampleur. Aujourd'hui, dans un moment de lucidité, j'ai décidé de mettre fin à ce dédoublement qui commence à affecter ma vie profesionnelle et amoureuse. Je ne sais pas combien de temps je tiendrai. D'ici ce soir peut-être, MUTA aura repris le contrôle. Après je ne réponds plus de rien.

19.3.07



En réponse à miss D., David Lachapelle, il fait aussi ça. Une oeuvre pleine d'humour. Ce n'est pas lui qui vend des vêtements au adolescentes hyper-sexualisées, que je soupçonne de trouver son oeuvre repoussante de toute façon. Ses photos paraissent dans des magazines et des bouquins qui sont lus et encensés par un groupe social restreint, éduqué en art, féminin ou homosexuel la plupart du temps et qui devrait savoir faire la différence entre une photo d'art et une proposition de prêt à porter pour le printemps. Quand on a envie d'être choqué, on trouve toujours des raisons. Le mec hétéro, c'est pas avec ça qu'il se branle. C'est avec le catalogue de lingerie cheap ou le magazine du dépanneur du coin.

18.3.07


Ce matin, en coupant la peau de ma banane, j'ai trouvé l'activité si plaisante que j'ai eu envie de me mettre à trancher des choses. La lame était bien aiguisée et l'entaille si droite et parfaite. Le couteau dans les mains, je pensais au plaisir de découper tout ce qui m'entourait. Le chat assis à côté de moi, par exemple. Une longue entaille toute droite, comme dans un bloc de beurre. Attention chat. Ne reste pas assis à côté de moi quand j'ai un couteau dans les mains. Je pourrais te découper juste pour voir ce que ça fait et trouver ça esthétique. Mais l'idée de toutes ces viscères qui se répandraient, ah non, ah non. Pas les tiennes. Il faut que je me trouve un mouton à saigner. Et nous ferons une grande fête pour le solstice d'été. Mouton, sang, couteau, quand le soleil reviendra et que nous en aurons fini de l'hiver. Les pieds dans les gougounes, les gougounes dans le sang. Le chat ouvre ses yeux plus grand, deux grosses billes vertes. Il est d'accord pour le mouton.

10.3.07


Cet animal s'appelle, de son nom latin, Lachesis Muta. Il semble que lui et moi ayons des choses en commun.
Parmi ses attributs marquants, vous pouvez retenir qu'il s'agit du plus long serpent venimeux de l'hémisphère ouest, et qu'il produit un venin extrêmement puissant et souvent mortel. Regardez-le bien. Si vous le croisez évitez de vous placer sous ses dents. Son petit nom, Lachesis, lui vient d'une des trois muses grecques, celle qui mesure la longueur de la vie des hommes. Notre petit reptile, qui peut mesurer jusqu'à 3,50m, pourrait bien en faire autant, si ce n'était de ses tendances solitaires et de son absence de goût pour les activités sociales.
Il a, de plus, à la queue une sonnette (comme l'autre, le serpent à sonnette), mais qui ne fait aucun bruit, d'où la deuxième partie de son nom, muta, la déesse romaine du silence. Nous voilà donc en présence d'un animal à la fois mortel, solitaire et muet.
Et il semble que nous ayons des choses en commun.
C'est tout de même mieux que d'être associée à une fleur je suppose.

8.3.07



C'est bientôt le printemps.


2.3.07

Il y a un type qui fait une exposition nomade de photos. Il a travaillé pendant dix ans avant de la produire, on lui pardonne donc la fantaisie de s'être fait construire un musée ambulant. Formidable, cette très longue maison est faites de containers recyclés. Bien que le photographe soit canadien, il fallait un architecte japonais pour y penser. L'exposition sera à Tokyo du 11 mars au 24 juin, si certains d'entre vous sont tentés.