18.3.07


Ce matin, en coupant la peau de ma banane, j'ai trouvé l'activité si plaisante que j'ai eu envie de me mettre à trancher des choses. La lame était bien aiguisée et l'entaille si droite et parfaite. Le couteau dans les mains, je pensais au plaisir de découper tout ce qui m'entourait. Le chat assis à côté de moi, par exemple. Une longue entaille toute droite, comme dans un bloc de beurre. Attention chat. Ne reste pas assis à côté de moi quand j'ai un couteau dans les mains. Je pourrais te découper juste pour voir ce que ça fait et trouver ça esthétique. Mais l'idée de toutes ces viscères qui se répandraient, ah non, ah non. Pas les tiennes. Il faut que je me trouve un mouton à saigner. Et nous ferons une grande fête pour le solstice d'été. Mouton, sang, couteau, quand le soleil reviendra et que nous en aurons fini de l'hiver. Les pieds dans les gougounes, les gougounes dans le sang. Le chat ouvre ses yeux plus grand, deux grosses billes vertes. Il est d'accord pour le mouton.

4 commentaires:

DJ Ogo a dit…

J'ai compris. Je ne te demanderai jamais de me faire à manger. Cela mettrait un couteau entre tes mains, et je ne donne pas cher de ma peau dans ce cas.

muta a dit…

C'est vrai que tu as une belle peau.

Lucas a dit…

ha ha ha, ou quand la schizophrénie devient une alliée.

Anonyme a dit…

Thanks for writing this.